Une parenthèse poétique avec la photographe Ines More
- Jenna Delattre

- 1 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 sept.
Parfois, une collaboration artistique va bien au-delà de ce qu’on imaginait ! C’est exactement ce que j’ai ressenti en travaillant avec Ines d’Hekuta Photographie, photographe talentueuse et sensible, lors d’un shooting sur le bassin d’Arcachon.

On voulait capter le coucher de soleil, cette lumière dorée si particulière, douce et changeante. Et même si l’eau montait trop vite et que le matériel était lourd, rien n’a gâché ce moment suspendu.
Dès les premières images, j’ai été frappée par cette impression étrange : celle d’être devenue, le temps d’une séance, une héroïne de série coréenne. Ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime les dramas sud-coréens : leur charme, leur authenticité, cette manière de parler des émotions et des valeurs profondes avec une délicatesse rare. Dans les photos d’Ines, j’ai retrouvé cette même finesse, ce même retour à l’essentiel.
Mais au-delà des images, ce qui m’a marquée, c’est Ines elle-même. Tandis qu’elle me photographiait, moi aussi je la photographiais mentalement. Cette fille nature à la force tranquille, grande et fragile à la fois, avec ce large sourire lumineux. Il y avait quelque chose de rare dans ce moment de partage et dans l’énergie douce d’Ines.

Pour cette séance, je portais une robe que j’avais chinée : une robe de mariée des années 70, au charme désuet et poétique. Petite, je disais souvent que je deviendrais styliste et que je porterais un jour la robe de mariée (plus pour faire rire les gens d'ailleurs je le réalise) Il y avait quelque chose de presque magique à voir cette prédiction d’enfant prendre forme, à travers cette pièce vintage pleine d’histoire, flottant au vent comme dans un rêve.
Et comme la formation première d’Ines est celle de modéliste, c'est elle qui a réalisé la veste. Elle a ce talent-là aussi ! Une veste aux allures de samouraï, dans un tissu qui me rappelle la mode anglaise que j’aime, un liberty délicat, parsemé de roses roses et bleues. Cette pièce qu’elle a créée ajoute à l’histoire, comme un dialogue silencieux entre nos univers.

Je revois encore Ines me lancer en riant : « Tu te demandes ce que tu fais là, hein ? » — et elle avait raison. À ce moment précis, j’essayais tant bien que mal de déplacer mon chevalet et ma toile "On disait que j'étais un cygne", avec le sentiment très réel de porter ma croix... Le contraste entre cette lutte un peu absurde qui n’est pas sans me rappeler ce qu’est le parcours d’un artiste et la magie de l’instant nous a fait éclater de rire. Une aventure à la fois intense et légère, où le sérieux de l’art se mêle à la joie du moment partagé.
On a ri. On était libres. On était dans une bulle.

C’est ça, le travail avec Ines, entre précision et spontanéité, entre exigence et légèreté.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle a collaboré avec des maisons prestigieuses, connues pour leur recherche d’excellence et leur regard affûté. Je suis impatiente de pouvoir vous montrer ces photos, mais en attendant, je voulais déjà partager cette expérience précieuse.
Et remercier Ines pour son regard, sa sensibilité et cette capacité à capturer ce qui ne se dit pas.


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